Agée de 46 ans, je suis en chaise roulante depuis 22 ans, suite à un accouchement.
Mon BAP (Budget d’ Assistance Personnalisé) vient de souffler ses quatre bougies. J’ai qualifié le BAP de « chaînon manquant » aux services existants et répondant au souhait de tant de citoyens de pouvoir vivre de manière digne et autonome
Le BAP m’a permis d’ : assurer la stabilité de l’assistance qui m’est nécessaire et un plus grand respect de mon rythme de vie.
Quant à son fonctionnement, s’il pouvait sembler presque idéal d’un point de vue technique, bien qu’encore incomplet pour les nuits, il l’était nettement moins d’un point de vue humain.
Car en ce qui concerne les services, on reste dans le « maintien à domicile », la « prise en charge », pas dans la liberté associée à l’idée du BAP. En tout premier lieu dans le choix de la personne, l’ assistante, mais aussi dans la liberté des relations que je désire entretenir avec cette personne car je suis bénéficiaire, je dois me soumettre aux règles déontologiques du service
Un psychologue m’a dit « Vous avez beau tenter d’expliquer ce que vous vivez, un voyant ne comprendra jamais ce que vit un non – voyant, même si on lui bande les yeux pendant une semaine. C’est à vous de mettre les limites ».
Il serait fort intéressant qu’une étude soit réalisée sur la façon dont les bénéficiaires des services vivent leur organisation. Commençons par mon POEME.
Budget Personnalisé pour Personnes Handicapées:
Un magnifique projet, un grand défi, synonyme d’Autonomie, Choix, Liberté,… de Respect et de Protection… mais entouré de tellement d’ incompréhension. Alors, lisez ceci…
Notre société est ainsi faite:
Extrait de l’ allocution du témoignage de Mme Corine. Lassoie
à la Journée de Rencontre ANAH 2009 à Charleroi